Robots without rings

Depuis aussi loin que je me souvienne j’ai toujours été fasciné par la science-fiction et ses montagnes de possibilités. C’est un genre que je chérie au plus haut point et il est un important formateur de mes goûts. Tout a commencé par Star Wars, s’il y a bien deux VHS que j’ai regardé étant jeune ce sont Le Roi Lion et Le Retour du Jedi. Mais mon intérêt pour la science-fiction ne s’arrête pas à Star Wars. En effet, la relation entre l’humain et sa création m’intéresse énormément. Entrent dans ce domaine les robots, l’intelligence artificielle et leur rapport à l’humain, et ce dans tous les médias possibles et imaginables, que ce soit dans les films, les séries, les livres, les jeux vidéo ou bien encore les animes. Voilà les bases personnelles qui me poussent aujourd’hui à écrire cela.

Quant à la base cinématographique sur laquelle je vais poser ma réflexion, elle est composée de deux œuvres, qu’il est hautement conseillé d’avoir vu avant de continuer à lire sous risque de révélations majeures sur l’histoire de celles-ci (et je m’en voudrais vraiment de vous avoir spoilé tout ça). Je les ai choisi car elles représentent pour d’une part un de mes films préférés de 2017 et d’autre part une découverte toute récente qui a su réveiller une flamme en moi qui ne s’était jamais vraiment éteinte d’où la volonté de la partager.

Tout d’abord, Blade Runner 2049 de Denis Villeneuve qui vient tout juste de sortir en DVD/Blu Ray au moment où j’écris ceci. Suite de Blade Runner de Ridley Scott de 1982, Blade Runner 2049 dépeint une société dans laquelle des réplicants, robot imitant à la perfection le physique humain, sont intégrés à la société. De là on suivra K, un Blade Runner, chargé de pourchasser les anciens modèles de réplicants. (À nouveau, je garde un peu de flou sur l’histoire au cas où ça vous donnerez soudainement envie de voir le film).

Ensuite, Eve No Jikan (ou The Time of Eve, selon la préférence du lecteur) est un ONA (Original Net Animation) écrit et réalisé par Yasuhiro Yoshiura, tout d’abord sorti sous la forme de 6 épisodes en 2008 puis sous le format film, qui porte le même nom, en 2010. Eve No Jikan nous montre une société dans laquelle des robots à apparence humaine appelés Androïdes existent depuis quelques années. La caractéristique spéciale de ces robots est qu’en société, pour les distinguer, ceux-ci doivent afficher un cercle, ressemblant un peu à une auréole au-dessus de leur tête. Rikuo, le personnage principal possède un de ces robots, appelée Sammy, qu’il ne considère pas autrement qu’un simple outil. Notant des déplacements bizarres de son Androïde, Rikuo découvre un café le Eve No Jikan. Dans ce café, la distinction entre androïdes et humains ne se fait pas, les Androïdes devant obéir aux règles du café et désactiver le cercle au-dessus de leur tête. Dans le Eve No Jikan, Rikuo fera des rencontres qui changeront sa vision du monde.

CECI EST LA DERNIERE ALERTE SPOILER PASSEE CETTE LIGNE DES REVELATIONS SERONT FAITES SUR LES DEUX ŒUVRES CITEES PLUS HAUT.

Bon, si vous avez vu ne serait-ce qu’une des deux œuvres je crois que vous savez où je veux en venir. La question de l’humanité chez le robot qu’il soit Réplicant ou Androïde et ce qui fait la différence entre l’humain et le robot. Loin de moi la prétention de répondre à ces deux questions dont la complexité n’a d’égal que mon intérêt. Cependant, malgré des tons radicalement différents, je n’ai pas pu m’empêcher de souligner quelques points similaires sur les deux œuvres. Points que je pense judicieux d’étudier. Il y a tout d’abord la naissance d’une certaine humanité pour les personnages robotiques. Ensuite il y a la question de la peur voire la haine des humains pour leur création. Enfin, il y a la représentation des émotions chez des êtres qui en sont normalement dépourvus, notamment l’amour. Ce sont ces trois points que je vais étudier plus avant dans la suite de cet article.

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S’il y a bien un point principal sur lequel Blade Runner nous interroge c’est sur ce qui fait l’humain. Passé le concept de la Uncanny Valley (Vallée de l’étrange ou Vallée Dérangeante), dans cet univers la distinction entre humain et robot ne se fait plus par le physique, ce qui rend la distinction énormément plus compliqué. Dans Blade Runner 2049 la distinction se fait par un Baseline Test que je ne saurais expliquer clairement moi-même mais qui ressemble beaucoup à un test de Turing. Ce test donne lieu à deux scènes d’une extrême violence au centre desquelles se trouve K. Cela va de la rapidité des questions posées, en passant par le sifflement constant qui résonne en fond, jusqu’à l’atmosphère oppressant de la pièce dans laquelle le test se passe. C’est ce test qui va permettre de savoir si un réplicant est dans un référentiel correct qui le définit comme tel, si ce référentiel n’est pas respecté celui-ci est considéré comme défaillant. Or lors de son deuxième test l’agent K n’atteint pas son référentiel ce qui veut dire que celui-ci est défaillant. Ce qui cause cette défaillance est une découverte d’une dose d’humanité en lui. Ce que Blade Runner 2049 nous montre c’est qu’une machine avec un peu d’espoir sur son humanité, aussi partielle soit elle, peut fausser les repères entre humain et robot. C’est au fond, ce que cherche à faire Denis Villeneuve tout au long de son film, réduire le fossé entre l’humain et la machine et fausser les repères qu’il nous a lui-même donné dans l’introduction du personnage de K.

En faussant ces repères Denis Villeneuve rejoint Yasuhiro Yoshiura. En supprimant, un simple cercle au-dessus de la tête des androïdes Yasuhiro Yoshiura arrive à changer complètement le fonctionnement de la société qu’il a créée et la vision du spectateur sur les personnages qui peuplent le café Eve No Jikan. Ici, pas de test référentiel juste des clients buvant tranquillement leur café et des rencontres, des conversations normales avec ces mêmes clients, le mystère étant de savoir s’ils sont de chair et de sang ou non. Pour résumer la thématique principale d’Eve No Jikan mais aussi celle de Blade Runner 2049, je citerais une phrase du meilleur ami de Rikuo qui a donné le titre de cet article (l’ayant vu en japonais sous-titré anglais je vais vous donner la traduction anglaise que j’ai notée et ma traduction française perso) : « I find it more difficult to understand robots without rings / Je trouve ça plus difficile de comprendre un robot sans son cercle », rings/cercle faisant référence à l’auréole que chaque androïde est sensé affiché au-dessus de sa tête pour qu’il soit identifié comme tel.

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Un des buts de fausser les repères sur l’appartenance de son personnage au genre humain ou au genre robotique est de créer une humanisation pour tous les personnages. Après tout c’était là la question principale de l’œuvre de Phillip K. Dick dont est tiré Blade Runner, savoir ce qui fait l’humain et ce qui le différencie de l’androïde.

Encore une fois Eve No Jikan et Blade Runner 2049 se rejoigne dans cette quête à l’humanisation, et ce en deux points important : l’importance du nom et ce qu’il signifie création d’une individualité.

Tout d’abord le nom, élément qui définit l’identité de chacun. Il est ce qui permet de nous distinguer les uns des autres, avec nos caractéristiques physiques. Le nom est donc une technique d’humanisation facile à mettre en place. Que ce soit K qui lorsque il pense être humain est renommé Joe par Joi, nom qui sera utilisé par Rick Deckard dans toutes ces interactions avec le personnage de K ou bien encore Rikuo qui se met à utiliser le nom Sammy pour appeler son androïde après sa découverte du Eve No Jikan. Mais Blade Runner et Eve No Jikan vont plus loin que ça. Plutôt que d’utiliser le nom comme technique d’humanisation ils en font une preuve de l’humanisation. Lorsqu’un vieux modèle de robot, qui ne ressemble pas du tout à un humain entre dans le Eve No Jikan, Rikuo doit quand même le traiter comme un humain sinon ce serait briser les règles du café. Dans cette situation le vieux modèle de robot explique que s’il ne donne pas son nom il ne peut pas prouver qu’il est humain. Le nom transcende ici la simple ressemblance physique humaine dans la recherche d’humanisation. Le même phénomène arrive dans Blade Runner 2049 lorsque Deckard intéragit avec Joe/K. Deckard, sachant pertinemment que Joe/K n’a rien d’humain en lui, continue de l’appeler par son nom et non son matricule. Dans ces deux œuvres le nom a un  impact fort sur les robots, il agit comme une véritable reconnaissance de leur existence propre, une création de l’individualité.

Mais l’individualité est aussi montrée par d’autres moyens, des moyens différents. Dans Eve No Jikan, il faut passer deux portes pour accéder aux cafés. Entre ces deux portes se trouve un escalier. Cet escalier agit comme un sas, une passerelle entre le monde extérieur et le café. Lorsqu’un client quitte le café la porte se verrouille quelques minutes laissant le temps au client de s’éloigner du café l’empêchant d’être suivi par un autre client qui voudrait découvrir son appartenance. Or lorsqu’un client entre dans le café et emprunte cet escalier ce dernier prend un tout autre sens. Il s’agit d’une passerelle vers l’individualité de celui/celle qui emprunte l’escalier. Ce sas laisse le temps à l’androïde de désactiver son cercle et donc de ne plus se distinguer des humains avant de mettre pied dans le café. Cette idée de sas de l’individualité m’a fascinée lorsque je l’ai vue. Un androïde quittera son statut d’androïde et pourra agir comme un être humain, se mélangeant à eux, embrassant au final son moi. Pour Blade Runner l’individualité se trouve dans les souvenirs. Les réplicants, à leur création, se voient implantés des faux souvenirs car ceux-ci permettent de créer des réponses plus humaines. Ici, l’individualité se trouve dans le fait que Joe/K ait des vrais souvenirs, des souvenirs qu’il aurait vécu lui-même, en tant qu’enfant. Ces souvenirs d’enfance et même l’enfance en elle-même prouverait qu’il n’est pas un simple robot mais quelque chose de plus, un humain ou encore un être unique. Encore une fois, je ne sais pas ce qui fait l’humain et je n’ai pas la prétention de répondre à cette question, mais l’individualité m’a l’air d’en être une base importante, d’où son implantation dans un processus d’humanisation d’un être robotique.

En revanche, Eve No Jikan et Blade Runner ne se rejoigne pas sur leur conclusion sur la question de l’humain. Après avoir ôté l’humanité de Joe/K à la fin du film Denis Villeneuve lui fait se demander s’il ressent toujours la sensation d’un flocon de neige sur sa peau de la même façon que lorsqu’il se pensait humain. Eve No Jikan pose une simple question dans une conclusion radicalement différente sur la question de l’humanisation. Cette question est « Are you enjoying the Time of Eve ? / Passez-vous un bon moment au Time of Eve ? » De cette question j’en tire la conclusion que la condition de la personne avec qui on parle importe peu au final, que la question « humain ou robot ? » n’est au final pas importante du moment que l’on regarde l’autre de la même façon que l’on se regarde nous-même, avec nos défauts, nos réussites et notre individualité. Je dois admettre que j’ai une préférence pour la pertinence pour la question que le film nous pose.

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Il est maintenant temps d’attaquer le sujet de la peur. La peur créée par la possibilité d’un être robotique qui ressemblerait trop à un être humain.

Dans Blade Runner 2049, on nous parle de robots qui ont la possibilité d’avoir des enfants, la réponse des hautes sphères de la société et des autorités sera d’envoyer K éliminer l’enfant né d’un robot, de le détruire et nier son existence tandis que pour l’industrie qui fabrique les réplicants c’est là le moyen d’augmenter leur production et de contrôler cette « technologie ». Dans Eve No Jikan, ce qui se rapproche le plus d’un ennemi c’est le Comité de l’Ethique, un groupe extrémiste effrayé par la possibilité d’un robot qui pense par lui-même, qui agit sans qu’on lui en donne l’ordre ou encore qui est contre les relations humains/robots  pour eux un robot devra toujours obéir aux 3 lois de la Robotique, inventées par Isaac Asimov.

Mais qu’est ce qui peut créer cette peur ? En quoi la création d’une technologie qui peut penser par elle-même et imiter l’humain est-elle si effrayante ? Je pense que chacun à son opinion sur le sujet mais j’ai tiré quelques éléments de réponses dans les œuvres que j’ai choisi.

L’absence de distinction physique peut être une partie de réponse. En effet sans distinction physique apparente la différence immédiate est impossible à faire et nombreuses sont les œuvres à avoir utilisée cette paranoïa au centre de leur intrigue (comme récemment Fallout 4, avec l’Institut). La disparition de la distinction est ce qui effraie Rikuo lorsqu’il entre pour la première fois dans le Eve No Jikan jugeant que l’absence de distinction illégale.

Mais l’ élément de réponse que je pense plus important c’est l’absence de contrôle sur un être autonome. Si le robot se développe une individualité, rien ne l’oblige à répondre favorablement aux moindres ordres des humains comme l’obligerait à faire la seconde loi de la Robotique. C’est sur ces lois que se base l’univers d’Eve No Jikan et le Comité de l’Ethique les juge comme absolues. L’importance du contrôle pour le Comité de l’Ethique ne fait aucun doute. On en voit certains membres ne pas faire confiance aux androïdes au point de ne pas les laisser préparer un café, ou même encore les priver de la parole. Mais ce qui est plus effrayant encore, et qu’Eve No Jikan nous montre, c’est que les lois de la Robotique ne sont pas infaillibles. En effet, un androïde peut mentir si cela n’entre pas en contradiction avec les lois de la Robotique et le mensonge de la part d’un robot qui est une création humaine est quelque chose que je peux comprendre comme étant terrifiant. Mais au final, l’humain qui ment n’est-il pas tout aussi terrifiant ? Par là j’entends que le mensonge est un résultat de la volonté, qu’un mensonge, malintentionné ou non, est le propre de la personne/le robot qui prononce le mensonge et que dans ce cas-là un robot peut être aussi mauvais qu’un humain. Par cette volonté du mensonge on en revient à la question de l’individualité, celle d’une chose que l’on a créée et qui est différent de nous effraie facilement, d’où cette volonté absolue de contrôle.

Blade Runner 2049 attaque la peur de façon différente, par la voie de l’incompréhension. Cette incompréhension en devient même obligatoirement impossibilité, une anomalie puisque comprendre la chose nous dépasse. 2049 pose cette question : Comment la vie pourrait-elle venir de quelque chose de mécanique, d’une création de l’Homme ? Evidemment, la réponse à cette question n’existe pas, mais la réponse extrapolée dans le film et surtout la réaction humaine qui en est déduite ne me choque pas plus que ça. Répondre à l’incompréhension par la destruction n’est pas hors du champ des possibles. Après tout une évolution pareille « briserait le monde » comme le fait remarquer la supérieure de K. L’évolution est une chose effrayante, se voir dépasser peut provoquer une certaine haine. C’est là une réponse qui pourrait sembler normale pour le genre humain. (C’est un peu beaucoup misanthrope hein. L’absence de foi est totale.)

On voit bien ici des façons différentes d’approcher la peur mais c’est comme si celle-ci avait besoin d’exister dans ce contexte. Cette évolution, cette transition ne pouvant s’effectuer dans le calme et la sérénité. La peur étant un résultat obligatoire quant à l’existence même d’androïdes.

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Mais voyageons vers des contrées plus belles que celle de la peur, vers des émotions meilleures et parlons finalement de la représentation de l’amour dans ces deux œuvres. Parce que quelle meilleure façon d’humaniser des personnages que de leur faire ressentir l’amour, émotion complexe, si tant est qu’il existe des émotions simples.

S’il y a un bien un épisode qui m’a marqué dans Eve No Jikan c’est celui de la rencontre avec le couple qui fréquente le café. Pendant tout le film/la série ces deux-là sont toujours ensemble en train de faire leur mamours. La question que l’on se pose en voyant ces deux personnages, car le film nous guide dans ce sens-là, c’est : lequel de ces deux personnages est un androïde ? Pendant une petite dizaine de minutes on cherche la réponse et l’on pense l’obtenir lorsque la femme se révèle être un androïde aux yeux de Rikuo et de Rikuo seulement. Mais là où Eve No Jikan est intelligent c’est que parallèlement à ça, le meilleur ami de Rikuo découvre que l’homme est un androïde lui aussi. Les deux amis se retrouvent choqués lorsqu’ils échangent leurs découvertes sur l’appartenance de chacun au genre robotique. L’intelligence de cette scène repose sur le simple fait que des deux amants chacun ignore que l’autre est un androïde et ce dû aux simples règles du café qui s’appliquent aussi bien aux humains qu’aux androïdes. Eve No Jikan nous montre donc que l’amour entre androïde est possible et utilise le terme « Normal Romance ». La romance entre deux androïdes étant la même que celles entre deux humains, avec leurs engueulades, la jalousie et tout ce qui constitue une relation. 

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2049 a une approche un peu plus compliquée par rapport à l’amour. En effet, tout au long du film, Denis Villeneuve nous dessine une relation entre Joe/K et Joi une intelligence artificielle que tout le monde peut acheter et qui peut prendre apparence humaine mais seulement sous la forme d’hologramme. Outre sa relation avec Joe/K, Joi n’est jamais considérée autrement que comme un simple outil pendant tout le reste du film, Joi étant « vide » dû à sa nature d’hologramme. Au milieu de leur relation la révélation que K est probablement un humain viendra modifier le comportement de Joi. En effet, Joi poussera Joe/K à avoir une vraie relation avec un personnage rencontré plus tôt dans le film, ce qui donne lieu à une scène dans laquelle Joi synchronise ses mouvements avec ce personnage et que je trouve absolument géniale. C’est comme si la sensation, le toucher devenait nécessaire pour exprimer leur amour une fois que Joe/K se trouve une humanité. Joi a peut être compris que la naissance de cette humanité était synonyme à la naissance de désir chez Joe/K. Mais la représentation de l’amour ne s’arrête pas là. Plus tard dans le film Joi meurt prononçant un dernier « Je t’aime » à Joe/K. Encore un peu plus loin, Joe/K se retrouve devant une pub géante pour Joi qui lui dit qu’il semble seul et qu’elle peut arranger ça. De plus, apparaît le slogan de Joi sur la pub « Everything you want to hear/see » « Tout ce que vous voulez voir/entendre ». Et c’est cette pub qui me pousse à me poser des questions sur la relation même entre Joe/K et la Joi qui a été détruite. Si Joi est programmée pour montrer à Joe/K tout ce qu’il veut voir et entendre n’aurait-elle pas simplement feint l’amour qu’elle lui portait ? Cet amour était-il seulement réel ? Ou alors était ce juste le résultat d’une programmation ? Blade Runner 2049 laisse définitivement son lot de question partout où il passe.

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Encore une fois deux approches bien différentes sur un même sujet. Mais encore une fois, les deux approches vise un intérêt similaires, une question sur laquelle il nous est impossible d’avoir la réponse définitive.

Après tout qu’est-ce que la science-fiction ? Ce n’est qu’une approche, une vision sur des questions auxquelles on ne peut pas répondre puisque la source de ce questionnement n’existe pas encore. Et c’est pour moi ce qui en fait sa magie. Une possibilité infinie d’imaginer des récits et des futurs possibles sans aucune once de certitude.

-Nathan

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